GV HENNEBONT
TENNIS DE TABLE

25/09/2023 | PRO A Championnat 2023-2024

Tennis de table. Pro A : Qui est Vladimir Sidorenko, surprenant lors de ses débuts avec Hennebont ?

Des smashs dévastateurs, des coups droits percutants et une détermination d’acier. Pas de doute, Vladimir Sidorenko est déjà dans son jardin au Ping Center. Avec sa prise orthodoxe de gaucher, le jeune russe de 21 ans n’a pas tardé pour faire parler de lui sous les couleurs hennebontaises. Mardi dernier, le natif de Tomsk (Sibérie occidentale) a balayé la superstar française Alexis Lebrun en trois petites manches (11-9, 11-9, 11-9) pour son tout premier match de pro A.

De quoi surprendre les observateurs de la petite balle blanche. Autant que le public hennebontais. Mais pas la GVHTT, qui prospectait cet espoir du tennis mondial depuis quelques années. « C’est vrai que sur ce premier match, j’ai senti que le public ne me connaissait pas forcément, explique le Russe en anglais. Mais je vais tout faire pour que cela change. »

Familier des chaudes ambiances

Son coup droit supersonique ne devrait pas tarder à faire des émules. « C’est vrai que c’est mon coup préféré. Je l’ai énormément travaillé. Juste après le service, j’essaye de me déplacer rapidement pour jouer ce coup-là car je donne beaucoup d’effets à la balle. Comme ça, je prends l’ascendant dans l’échange », détaille-t-il.

Et les spectateurs pourront l’identifier assez facilement. Étudiant dans la filière équivalente au Staps en Russie, Vladimir Sidorenko s’essuie, entre chaque point, la main sur la table dans le coin droit de celle-ci et fait rebondir par deux fois la balle au sol avant de servir. « Ce sont des rituels importants pour que je me concentre sur le style de point que je veux développer », poursuit-il.

Malgré son jeune âge, le Russe a déjà une solide expérience du haut niveau. Champion d’Europe juniors en 2020, il est devenu vice-champion d’Europe par équipes avec la Russie l’année suivante. « Mon plus beau souvenir en carrière, lâche-t-il. Dans mon pays, ils étaient tous surpris de nous voir aller jusque-là. »

Mais depuis, Vladimir Sidorenko s’arme de patience. La faute au conflit géopolitique opposant son pays à l’Ukraine, le privant de classement mondial (78e avant le conflit russo-ukrainien) et de parenthèses internationales. « Je suis jeune, j’ai besoin de ces compétitionsCe n’est pas facile, je dois l’avouer. Mais nous n’avons juste pas le choix. Maintenant, j’aimerais rejouer des tournois internationaux et essayer d’y faire de grandes performances », dit-il, d’un air gêné.

Pour l’heure, le gaucher évacue sa frustration en club. Avec réussite. Parmi le top 12 des meilleurs performeurs à titre individuel la saison passée en Allemagne, il a remporté la coupe nationale avec son club du TTC Neu-Ulm. « On jouait devant 8000 personnes. De la folie, glisse ce fan de l’Allemand Patrick Franziska lorsqu’il était adolescent. Je suis familier des chaudes ambiances. C’est pour ça que je n’étais pas étonné pour ma première ici. »

Bercée aux coups de raquettes de l’Allemand Timo Boll à son plus jeune âge, la recrue de la Garde du Vœu veut progresser au sein d’un club familial et ambitieux comme l’est Hennebont. « J’aime l’atmosphère que dégage ce club. La Garde du Vœu est un club historique. J’ai apprécié leur parcours en Coupe d’Europe l’an passé, note-t-il. J’espère pouvoir vivre ces mêmes émotions dans les années qui arrivent. »

HENNEBONT. Liam Pitchford (Grande-Bretagne, 32e mondial), Kristian Karlsson (Suède, 36e), Iulian Chirita (Roumanie, 165e), Vladimir Sidorenko (Russie).

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