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TENNIS DE TABLE

11/02/2016 | Robinot c'est du costaud

ROBINOT, C’EST DU COSTAUD !


Pro A. Caen- Hennebont : 1-4. Vainqueur de Baum et de Kleprlik, le Parisien a fait la différence, et a confirmé qu’il était bien l’homme fort de la Garde du Vœu cette saison.


Depuis le début de la saison, il est l’Hennebontais le plus régulier, et le plus performant. Mais il lui manquait jusqu’ici un succès référence, face à l’un des meilleures joueurs Européens. En dominant Patrick Baum, mardi soir à Caen, Quentin Robinot a comblé cette « lacune ». Car même si l’Allemand ne figure actuellement « qu’à » la 55ème place mondiale, il a longtemps squatté le top 20, et pointait encore au 19ème rang en avril 2015. « J’ai senti Baum plus tendu qu’au match aller (lorsque ce dernier avait battu Koki Niwa), mais cela n’enlève rien au succès de Quentin, souligne Boris Abraham, l’entraîneur Hennebontais. Il a quasiment toujours mené au score, et il s’est imposé logiquement. Plus important, il a gagné ce match à un moment clé de la rencontre, puisqu’ on était alors à égalité (1-1). »

En dominant Baum (3-0) puis en apportant le point de la victoire face à Kleprlik (3-0), Quentin Robinot a donc permis à Hennebont d’empocher une troisième victoire consécutive, synonyme de maintien. Le Parisien (23 ans, n°104 mondial), douze victoires- sept défaites en Pro A cette saison, a également confirmé qu’il avait passé un cap ces derniers mois. « Ses deux premières années à Hennebont ont été compliquées, rappelle Boris Abraham. Il avait bien débuté la première, avant de se blesser à l’épaule et d’être privé de compétition durant de longs mois. Quand il avait repris, il n’avait pas fourni les efforts nécessaires pour revenir à un bon niveau physiquement. La saison suivante, ses bons résultats les premiers mois avaient caché ses lacunes sur le plan physique. Mais il avait fini par les payer.


« IL MARCHE À LA CONFIANCE »

À l’époque, Boris Abraham n’avait pas hésité à passer un énorme savon à son protégé. Depuis, l’ancien champion d’Europe junior (2009) ne l’a plus jamais déçu. « Cette saison, je ne l’ai « engueulé » qu’une seule fois, après la défaite face à Yoshida en Ligue des Champions, mais je suis pleinement satisfait de ses performances », sourit Boris Abraham, pas étonné des résultats du jeune homme. « Quentin a besoin de deux choses pour être performant : être bien physiquement car il s’appuie sur un jeu exigeant et il lui faut des jambes. Mais également être bien mentalement. Il a besoin qu’on soit derrière lui, qu’on le rassure. Généralement, lorsqu’il doute, cela se voit assez vite à la table. »


Ses statistiques en Pro A sont là pour prouver que le bonhomme n’a pas encore l’âme d’un « tueur ». Alors qu’il n’a remporté que deux matches en cinq sets (3-2) contre huit victoires 3-0, il a concédé cinq de ses sept défaites « à la belle ». « Il est encore parfois un peu friable mentalement, mais il progresse », poursuit son entraîneur, qui a réussi à instaurer un vrai climat de confiance avec son joueur. « J’ai un bon feeling avec Quentin, mais je ne suis pas le seul. Il passe aussi beaucoup de temps à discuter avec Kalin’ (Kréanga) ou Dmitrij (Prokopcov). C’est un peu le « gamin » du groupe, celui qui a besoin, plus qu’un autre, d’être soutenu, car il marche à la confiance. Mardi, avant le match face à Caen, il disait qu’il ne se sentait pas bien, qu’il avait mal à la tête. Après la rencontre, je l’ai chambré en lui disant que j’aimerais qu’il soit toujours souffrant… »


SOURCE : Ouest-France du 11 février 2016 par Stéphane Bacro.

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