GV HENNEBONT
TENNIS DE TABLE

29/04/2016 | Centre International de tennis de table, acte 1

Centre international de tennis de table, acte 1

Conseil municipal. L’achat d’un terrain dans la friche industrielle Jubin, une des décisions majeures de l’équipe d’André Hartereau, a été adopté à l’unanimité … Avec des commentaires.

C’est parti

Afin d’accompagner le club de la GVH Tennis de table, les élus ont voté, hier, en faveur de la réalisation d’un centre international de formation, d’entraînement et de compétition. L’état des lieux a été présenté par le conseiller municipal, Pascal Le Liboux.

Un Beau palmarès

Sur le plan sportif, le club fait partie de l’élite française et européenne. Il compte 220 licenciés, aligne quinze équipes seniors, six équipes jeunes et est présent dans 13 des 15 niveaux que compte le championnat de France de tennis de table. Comme l’a dit Pascal Le Liboux, »on n’a pas affaire à un club de quartier ! »

Créer une référence internationale

La GVH possède un centre de formation labellisé, le seul en France dans ce domaine. Crée en 2001, il compte aujourd’hui 23 stagiaires dont 17 internes. Le centre accueille, en outre, des stagiaires issus de tout l’hexagone, des territoires et département d’Outre Mer et de toute l’Europe. L’objectif, avec le nouvel équipement, est d’augmenter le nombre de stagiaires et de faire du club une référence internationale pour la formation.

Un site délaissé

« L’idée de départ était la rénovation de la salle Le Gal - Le Nouenne, mais nous l’avons abandonnée. Pour une nouvelle salle, nous avons suivi quatre pistes de sites, dont le haras », a rappelé Pascal Le Liboux. Le site finalement retenu est la friche industrielle Jubin, un site complètement délaissé, insalubre et pourtant squatté, voire très récemment utilisé pour des rassemblements de personnes… Qui n’ont rien à y faire.

La Ville achète le terrain

Dans cette affaire au long cours, le premier acte s’est joué hier soir.

La Ville va acheter le terrain du futur centre à la SCCV (Société civilé de construction vente) Les Orientales, qui dépend du promoteur immobilier Sevea (lire ci-dessous). Soit une surface globale d’environ 9310 m2 dont 3530 m2 de terrain constructible, ainsi que 5780 m2 de terrain en zone naturelle, avec un étang, pour un montant global estimé à quelque 210 000 €.

Estimation du projet : 5,7 millions d’euros

Le bureau d’études spécialisé Cap Urbain a estimé le coût de cet équipement. Il est d’environ 5,7 millions d’euros. Des frais que la commune n’entend pas supporter toute seule.

Les élus ont donc été invités à approuver un plan de financement faisant appel aux aides de l’Etat et des collectivités, tant en financement des travaux qu’en subventions.

Le montage financier seriat le suivant. Etat, par le biais du centre national pour le développement du sport, 700000 € ; Région 1,5 million ; Département, 800000 € ; Lorient Agglomération, 1,2 million ; subvention de la Région pour aménagement de zone humide, 16000€ ; ville, 1,34 million.

Pas d’ouverture avant 2019, mais …

La salle de 35000 m2, prévue sur trois niveaux, pourra accueillir seize tables devant un public de mille personnes.

Une salle de réception au troisième étage pourra recevoir 300 invités dont les nombreux VIP des partenaires du club. Mais on n’en est pas là

Au mieux, la salle ne pourrait s’ouvrir qu’en 2019. En même temps, il fallait faire vite. Car l’a rappelé le maire, le dossier doit être présenté pour le 10 mai, dernier délai, au ministère des Sports. Bref, il fallait saisir la (petite) balle au bond.

Source Ouest France du 29/04/16 par François Nikly

 

« On a montré que le projet sportif est viable »

Trois questions à …

Bruno Abraham, président de la GVH Tennis de table depuis 1997.

Pour vous, l’adoption du projet au conseil municipal est forcément un grand jour ?

C’est une grande marche qui vient d’être franchie. On souhaitait ça depuis plusieurs dizaines d’années. Le projet est devenu plus précis en 2009. Le club figure depuis vingt ans dans l’élite française du tennis de table. Et depuis le temps que nous avons une équipe en Pro A, nous avons montré que le projet sportif du club est viable. Cette crédibilité a poussé l’équipe municipale à aller dans notre sens.

Est-ce que le projet correspond à ce que vous avez demandé ?

On n’a pas tous les détails, mais ce centre international de formation et d’entraînement tient compte de notre cahier des charges. C’est un équipement qui va contribuer au rayonnement de l’agglomération au niveau national et international. Passer à cette étape était inévitable, c’était ça ou mettre en péril l’existence du club. Je tiens à souligner la bonne méthode et le sérieux des élus. Le maire est déterminé, compétent. Je ne doute pas de la capacité de son équipe à faire aboutir le dossier.

A côté du centre d’entraînement, figure une structure d’hébergement que vous allez financer, aux alentours d’un million d’euros. Y a-t-il un risque pour le club ?

Le projet global ne pouvait se réaliser qu’avec plusieurs financeurs et l’engagement des collectivités. Nous sommes bien conscients qu’il y a un risque, mais nous avons voulu montrer que nous ne faisons pas que demander, que nous, PME de treize salariés, étions aussi acteurs. Aujourd’hui, nous recevons de 500 à 600 stagiaires chaque année. Notre objectif est de développer cet accueil et de recevoir des délégations internationales de premier plan. Si Paris obtient l’organisation des jeux olympiques, ce site sera sûrement prisé des délégations.

8000 C’est le nombre de nuitées assurées chaque année par les activités de la Garde-du-Vœu Tennis de table, entre son centre de formation (les stagiaires sont hébergés à la maison pour tous), les stages internationaux, les stages adultes… 16000 repas sont en outre servis par saison. Le projet du club étant de développer l’accueil de stagiaires et l’hébergement, les perspectives de viabilité économique du projet sont appétissantes…

 

Des craintes exprimées, mais un soutien de tous les bords

Fait plutôt rare sur un sujet aussi lourd, les élus de l’opposition ont tous voté pour les deux bordereaux retenus, l’achat du terrain et la demande des subventions. Au prix de quelques réserves.

Pour Florence Marvin, au nom du groupe Front de Gauche, le club « mérite de pouvoir disposer de meilleurs conditions d’entraînement et de compétition ». Cependant, l’élue estime qu’ « un tel équipement devrait être d’intérêt communautaire » et la maîtrise d’ouvrage devrait donc être confiée à Lorient agglo. Et de s’interroger : « La ville a-t-elle les moyens de ses ambitions » ?

Marc le Bouhart, élu socialiste, salue aussi l’initiative et ne veut pas « jouer les oiseaux de mauvais augure ». Mais il rappelle : « La ville du Mans a inauguré un stade de foot il y a quatre ans pratiquement au moment où le club était en faillite… Que se passera-t-il en cas de difficultés financières ? »

Xavier Poureau, chef de file de la droite, se montre enthousiaste : « Nous sommes tout à fait favorables à la démarche de création d’un outil sportif en adéquation avec le niveau et les performances du club et également en reconnaissance de la qualité de gestion mise en œuvre par l’actuel président. » Et pour lui, « d’une certaine façon, Hennebont n’a pas le choix : le dossier bâti par M. Abraham depuis des années est solide, d’autres porteront le projet si nous ne le faisons pas. »

Regrettant que le président Abraham n’ait pas été convié à commenter le projet, Xavier Poureau remporte une petite victoire : le bordereau sur le concours d’architectes, qu’il juge prématuré, est reporté.

 

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