GV HENNEBONT
TENNIS DE TABLE

31/01/2017 | Pro A - Tennis de Table

« LE PLUS AFFECTE PAR SA SAISON, C’EST LUI »

Pro A. Caen – Hennebont, ce soir (19h30). En difficulté cette année, Chen Chien-an a l’occasion de se rassurer en Normandie, avant le retour de son compatriote, Chuang Chih-Yuan.

Boris Abraham

Entraineur d’Hennebont

Est-ce que Chen Joue gros ce soir ?

Oui et non. Je lui fais toujours confiance. C’est sûr que ses résultats ne sont pas en adéquation avec ce que lui et nous attendions. Pourtant, il se donne à fond pour l’équipe sur toutes les rencontres qu’il a disputées depuis le début de saison. Même si durant pas mal de matches, les choses n’ont pas tourné en sa faveur. J’aimerais pour lui et le bien de l’équipe que ça se décante un peu plus, qu’il ait plus de victoires. Car vu son niveau de jeu, c’est un joueur qui devrait avoir un ratio plus élevé (deux victoires et trois défaites en Ligue des Champions). C’était notre leader en début d’année, même si aujourd’hui, on pourrait dire que c’est plus Liam (Pitchford).

Pourquoi est-il moins performant en championnat qu’en Ligue des champions ?

Je ne sais pas. Peut-être se met-il une pression supplémentaire car on a débuté par trois défaites de rang qui ont semé le doute. Il a conscience qu’on attendait plus de lui. Il sait très bien qu’il n’a pas répondu présent sur les premiers matches et ça lui a mis une pression supplémentaire. Avoir réalisé un bon mois de décembre, qui nous a permis de nous extirper du bas de classement, va nous permettre de jouer plus libérés.

Vous aviez expliqué, en début de saison, que c’était à vous de trouver la solution pour qu’il parvienne à se lâcher. Qu’en est-il ?

C’est sûr que de mon côté (silence)… J’ai essayé de le mettre en confiance. On a beaucoup discuté tous les deux, on analyse pas mal de matches ensemble. Je lui ai montré que j’avais une grosse confiance en lui. Après, ça a marché en Ligue des champions, pas trop en Pro A. Mais je ne peux pas lui reprocher beaucoup de choses, malheureusement… Nous sommes déçus, mais dans l’affaire, le plus affecté, c’est bien lui.

Des séquelles de sa blessure au dos peuvent expliquer ses mauvaises performances ?

Ça restera toujours dans un coin de sa tête. En plus, c’est un joueur très physique, donc automatiquement, son corps est mis à rude épreuve. Il doit cogiter un peu. Je pense que c’est un tout. A commencer par les trois premiers matches. Contre Morez, il ne passe pas loin de battre Aruna. S’il avait gagné ce match-là, il aurait lancé sa saison. A Villeneuve-sur-Lot, il fait un match moyen et il s’est mis à cogiter. Il a toujours ça en tête et c’est à moi, à nous, toute l’équipe, de le mettre dans les meilleures conditions.

Le retour de Chuang Chih-Yuan remet en jeu son statut de leader…

Il le savait. Mais ça ne lui met pas de pression, il s’arrange très bien avec Chuang. De notre côté également, on avait eu une discussion très claire avec les deux : quand Chuang sera libéré de ses impératifs, il sera avec nous. Le prochain match, à Morez, c’est lui qui jouera par exemple. C’était décidé par le staff et tout le monde est au courant. Il n’y a pas de rivalité entre eux. Pour les matches à venir, on fera un point ensemble, avec le staff, pour déterminer avec qui on va jouer, mais il y a de fortes chances que ce soit avec Chuang…

Cela peut-il créer un surcroît de pression pour Chen ?

Au contraire. Il est même très content. Ils ont été champions du monde en double ensemble en 2013, ils sont coéquipiers en équipe nationales. De toute manière, Chen veut le meilleur pour l’équipe. Les joueurs asiatiques sont très respectueux des décisions. Ils prennent très bien le fait de ne pas être forcément titularisés.

Source Ouest France du 31/01/2017 - Pierre Cornu

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