GV HENNEBONT
TENNIS DE TABLE

04/11/2020 | centre international tennis de table

Jeux olympiques 2024 : « Nous avons déjà commencé le travail de lobbying »

Le futur centre de tennis de table d’Hennebont (Morbihan) a été retenu comme site potentiel d’entraînement pour les délégations étrangères dans le cadre des Jeux olympiques 2024 prévus à Paris. Le point avec le président du club, Bruno Abraham.

Entretien avec Bruno Abraham, président de la Garde du Vœu d’Hennebont (Morbihan), dont le club de tennis de table évolue en Pro A, l’élite française.

Il y a quelques semaines, le futur centre de tennis de table a été retenu comme site d’entraînement pour les délégations étrangères lors des Jeux olympiques de 2024. Une bonne surprise ?

Évidemment, je suis très content. C’est un signal fort envoyé aux cofinanceurs du futur centre, que sont la Région, le Département, l’Agglomération et la Ville. La structure aura vocation à rayonner à l’international, ce choix démontre l’excellence de notre dossier. Mais ce n’est qu’une première étape. Si jamais nous avions la chance d’accueillir une délégation, ce serait un coup d’accélérateur dans cette logique de reconnaissance.

En effet, si le site est retenu, rien n’indique qu’il sera choisi par une fédération. La concurrence est rude ?

Oui, nous sommes retenus comme bon nombre d’autres sites, la concurrence est rude, notamment avec la région parisienne qui bénéficie de la proximité avec le site olympique. Maintenant, ça va être une histoire de réseaux. Il y a aussi plein de paramètres, sur un plan technique par exemple avec la qualité des sols, de l’éclairage, mais aussi l’environnement du site, avec les capacités hôtelières, de transport, ou tout simplement le cadre de vie. Il faudra aussi une volonté politique. C’est un ensemble.

Vous êtes optimiste ?

Nous avons déjà commencé le travail de lobbying. Nous sommes par exemple en train d’embaucher une personne qui a travaillé à l’ITTF (International Table Tennis Federation, l’équivalent de la Fifa en football). Elle démarrera en janvier mais nous avons déjà travaillé avec elle. Elle sera chargée des relations internationales au sein du club. Elle dispose d’une expertise et d’un réseau importants. Nous avons aussi déjà reçu des appuis majeurs de la fédération française.

Il y a des délégations précises que vous rêveriez d’accueillir ?

Oui et non. Évidemment, il y a des délégations phares, qui permettraient de faire le buzz. Je pense à la Chine, le Japon ou la Corée du Sud. Mais l’essentiel reste d’accueillir une délégation pour pouvoir montrer notre potentiel.

Pour faire vivre l’événement, le maire André Hartereau suggère l’organisation de « tournois pré-olympiques ». Vous retenez l’idée ?

Il est évident qu’il faudra faire quelque chose. Mais accueillir une délégation, ce n’est pas une mince affaire, notre temps sera accaparé. Tout ne devra pas dépendre du club.

Sur le plan sportif, comment vivez-vous ce reconfinement ?

Depuis la reprise, nous avions énormément travaillé, on voyait les choses s’améliorer. Honnêtement, la situation est problématique, voire inquiétante. Heureusement, pour les clubs pros comme le nôtre, nous pourrons jouer à huis clos. Mais il y aura des pertes de billetterie et de buvette non négligeables. Sur un plan purement sportif, nous entendons, en revanche, toujours jouer les premiers rôles.

Lundi soir, il y avait une réunion en visioconférence avec vos homologues de Pro A et la fédération. Que s’est-il dit ?

Nous avons fait le point sur le calendrier du championnat, qui est bouleversé. Pour le moment, seules les dates de la première phase sont connues, donc à partir du début de l’année prochaine, c’est le flou. Il y a aussi de grosses préoccupations autour des partenaires, qui sont forcément touchés par la crise sanitaire. Et aussi pour le monde associatif, qui est très affecté. Le sport amateur, il faut s’en préoccuper sérieusement, c’est important pour le lien social.

Source : Ouest-France du 04/11/20 recueilli par Maxime Lavenant

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