GV HENNEBONT
TENNIS DE TABLE

19/04/2019 | tennis de table stage hennebont table tennis camps training

« À la Garde du Vœu, c’est la culture du travail »

La Garde du Vœu Hennebont tennis de table (GVHTT) va vivre le 3 mai, la première finale de Coupe d’Europe de son histoire. Le clou d’une saison riche en projets pour son président, Bruno Abraham.

Entretien

Bruno Abraham, président de la Garde du Vœu Hennebont tennis de table.

Cette finale de Coupe d’Europe, l’année où doit être posée la première pierre du futur centre international du club, c’est ce que vous pouviez rêver de mieux ?

Ça tombe bien, surtout aux yeux du grand public. On savait en lançant ce projet de centre international d’entraînement et de formation que l’on ne pourrait pas avoir une adhésion totale. C’est un engagement de plusieurs années, le club méritait cet outil et cette place en finale le montre.

Nous avons créé une économie autour du club avec 13 emplois, mais aussi des bénévoles et supporters fidèles. Aujourd’hui, Hennebont est une institution que personne ne songerait à remettre en cause. Ce centre va nous faire passer dans une autre dimension, on va rentrer dans le gotha du sport professionnel avec une structure unique en France. Il faut travailler au rayonnement du ping en France. Des chaînes comme beIN sports s’intéressent à nous. Mais ça ne suffit pas. Il nous manque encore un grand champion emblématique. Peut-être émergera-t-il à Hennebont ? 

Accéder en finale, c’était indispensable cette année pour justifier le futur centre de formation ?

Nous n’avons pas joué dans cette optique. Oui, nous voulions aller le plus loin possible dans la compétition. Mais cette finale est aussi le résultat d’un travail de fond. D’un pari que nous avons fait sur de jeunes joueurs, cette génération 93 dont certains pouvaient douter. C’était un bon choix.

Le nom de la future salle a fait débat même si son principe est acté. Cette finale, c’est aussi une belle carte de visite pour trouver un ou des sponsors ?

C’est un coup de projecteur supplémentaire. Trouver des sponsors est très complexe, nous avons des pistes mais cela prend du temps.

Ce projet, c’est aussi une bonne nouvelle pour la ville ?

Oui, je le redis, la Garde du Vœu est une petite entreprise, donc une économie. On sait qui on est, d’où l’on vient. Mais nous nous devons d’être au rendez-vous du rayonnement international. Nous avons de bonnes chances d’être retenu comme site officiel des préparations des équipes nationales pour les Jeux Olympiques de 2024. Nous allons tout faire pour avoir de belles délégations chez nous. Pourquoi pas la Chine ?

Que représente cette finale pour les supporters ?

On se targue d’avoir le public le plus fidèle de France ! Hennebont vit sa seizième année d’affilée au plus haut niveau français. Les supporters reconnaissent ce travail et c’est aussi pour eux que nous faisons tous ces projets. Nous avons aussi une âme : ce qui nous arrive est magnifique, c’est un grand événement mais il faut aussi garder les pieds sur terre.

Jouer le match aller à Hennebont sera-t-il déterminant ?

Nous avons fait le choix de jouer ici, dans notre chaudron. Avec un public moins nombreux, certes, mais toujours aussi fervent. Ce n’est pas évident de jouer dans cette salle, cela peut déstabiliser les Allemands. Il y a la proximité du public, un sol rapide… Si l’on négocie bien cette première, on aura un avantage.

Cette salle Charles-Abraham justement, y aura-t-il une émotion particulière à y jouer cette première finale ?

Je suis ici depuis 1987, j’y viens presque tous les jours, elle a vu beaucoup de joies, des peines aussi. Offrir une finale à cette salle, c’est aussi lui dire merci.

On vous sent très serein sur l’avenir du club…

Les projets sont lancés. Les résultats sont là. Je sais que les gens en place ont un savoir-faire, ils voient l’avenir du club. Ils ont des idées. Ils ont surtout intégré que notre culture, c’est le travail. Moi je ne vais pas encore passer la main. Mais je sais que ça ira. Boris est le manager, il s’adjoindra un entraîneur dédié à l’équipe première. Nous renforcerons le staff pour montrer notre réelle vocation internationale. Et pas question de prendre la grosse tête : ici, chacun connaît sa place et chacun sait qu’il compte, qu’il est respecté et auteur de nos succès !

Source: Ouest-Francer, recueilli par Marie CAROF-GADEL.

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